Rencontre avec Hervé Arson, un Tourvillais engagé et curieux

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Installé à Tourville-la-Rivière depuis plus de quarante ans, Hervé Arson est une figure de la ruePierre Curie. Instituteur retraité, passionné d’Histoire et de transmission, il participe aujourd’hui activement aux activités du CCAS.


« Je suis arrivé à Tourville en 1979, un an après mon mariage »

Avec mon épouse, tous deux instituteurs, nous avons choisi bTourville en 1979 pour accueillir bnotre premier enfant. J’ai toujours été sensible à l’échec scolaire, sans doute parce que j’y ai été confronté moi-même. En 1968, en accueillant les enfants de grévistes, j’ai découvert des enseignants qui m’ont donné envie de suivre cette voie. J’ai repris mes études et terminé premier au concours – moi qu’on disait cancre !
Le mouvement Freinet, qui place l’élève au coeur de ses apprentissages, a profondément influencé ma carrière, exercée dans plusieurs écoles de quartiers populaires, à Petit-Couronne, au Grand-Quevilly, puis comme directeur à Saint-
Aubin-lès-Elbeuf et Cléon.

« Accompagner ma femme malade m’a beaucoup touché »
Mon épouse a été atteinte de la maladie d’Alzheimer. Je l’ai accompagnée pendant vingt ans, jusqu’à son décès il y a deux ans. Ce fut une épreuve, avec
trop peu de solutions entre le maintien à domicile et l’EHPAD.
J’ai gardé un lien fort avec la FNDIRP, l’association pour la mémoire de la déportation. Il y a un lien, je crois, entre la mémoire des personnes et la mémoire
collective. Nous avons publié plusieurs ouvrages, le dernier  : un travail sur les 54 victimes du nazisme de Caudebec (à retrouver à la médiathèque Pierre Perret). Je prépare maintenant une recherche sur des personnes réfugiées à Tourville.


« Les activités du CCAS m’ont  aidé à sortir du deuil »
J’ai connu les activités du CCAS par le bouche-à-oreille, le banquet des aînés et les propositions d’Angela Prévost. Après le décès de mon épouse, j’avais besoin de recréer du lien, d’ajouter un peu de détente à mon engagement associatif. J’aime la
piscine, le cinéma, les rencontres intergénérationnelles, mais surtout les échanges avec les autres participants. Ce sont des moments simples et sincères.
Je participe aussi à la vie de l’UNRPA, aux événements comme Octobre Rose ou le
barbecue de l’été.

« Des moments chaleureux, qui tirent tout le monde vers le haut »
Ces activités sont avant tout des instants de partage. J’y ai fait de belles rencontres, souvent féminines, peut-être parce que comme elles, j’ai toujours su
m’occuper de tout. L’ambiance est chaleureuse, positive : on peut débattre sans se fâcher ! Et cela évite de rester seul devant sa télé à écouter… beaucoup de
bêtises !

« Les ateliers numériques m’ont ouvert de nouvelles portes »
J’ai découvert les ateliers numériques de Sarah grâce au journal municipal. Ils m’aident pour mes recherches et la mise en page de nos publications. Je me sers surtout de l’ordinateur, notamment pour les bases de données sur les déportés. Et la visio me permet de garder le contact avec ma fille, installée
aux États-Unis.

« Vieillir, c’est rester curieux et relié aux autres »
Mon père a vécu une vieillesse isolée. Aujourd’hui, les seniors ont plus d’opportunités pour rester actifs. Vieillir, c’est continuer à s’intéresser. On peut faire des rencontres à tout âge, et même continuer à plaire un peu ! (sourire)
Il faudrait peut-être davantage “aller-vers” pour ceux qui n’osent pas franchir la porte du CCAS. Et puis, les hommes restent parfois timides pour “mettre la main à la
pâte”.

« Merci à toute l’équipe ! »
Je tiens à remercier Marie-Laure, Angela et Sarah : elles sont très à l’écoute, chacune dans leur domaine. Grâce à elles, on se sent accueilli et encouragé à participer.

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