Aire de grands passages : la mobilisation repart de plus belle

Depuis plusieurs années, la Ville de Tourville-la-Rivière s’oppose à la décision du Préfet d’imposer l’implantation d’une aire de grand passage sur les parcelles des Béguines, sans concertation avec les élus ni les habitants.
Le 9 octobre, plus de 100 personnes avaient participé à la réunion publique organisée par la Municipalité, confirmant une mobilisation forte et constante. Les arguments principaux avaient alors été rappelés : terrain inadapté, risques pour les éventuels occupants, atteinte au cadre de
vie, absence d’étude préalable et déséquilibre territorial.

Audience à Douai : une délégation mobilisée

Le 16 octobre, une délégation de Tourvillais avait accompagné Mme la Maire lors de l’audience à la Cour administrative d’appel de Douai. Malgré une défense argumentée et des éléments concrets présentés par la Ville, la Cour a finalement rendu son arrêt le 6 novembre 2025, confirmant le rejet du recours de Tourville-la-Rivière.
La décision a été officiellement transmise à la Maire le 12 novembre.

Une décision respectée, mais profondément regrettée

Mme Agnès Cercel prend acte de l’arrêt et reconnaît que « la justice applique la loi, et nous la respectons ».Mais elle souligne immédiatement
les limites de la législation actuelle : « La loi ne tient pas compte du terrain, des préoccupations environnementales ni de l’expertise des élus de
proximité. Nos arguments n’ont pas été jugés infondés : ils ont simplement été déclarés hors du cadre juridique tel qu’il existe aujourd’hui. »
La Municipalité regrette également le recours par le Préfet à son pouvoir de substitution, sollicité par le Président de la Métropole, « signe d’un échec du dialogue intercommunal ».
Elle déplore en outre un choix de site effectué sans considération suffisante pour la sécurité, l’environnement et le cadre de vie des habitants.
 

Des arguments ignorés, mais toujours valables

La Ville rappelle que ses objections reposaient sur des points structurels : incompatibilité avec le PLU métropolitain, absence d’étude de faisabilité, risques environnementaux, impact sur la base de loisirs de Bédanne, atteinte à la cohérence territoriale.
Le tribunal comme la Cour ont néanmoins rappelé que la législation spécifique sur les aires de grand passage prime sur les règles d’urbanisme, et que le juge administratif n’a pas à apprécier « l’opportunité du choix du terrain ».

 
 
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